HISTORIQUE de la PAROISSE SAINT PAUL de DIJON

Sommaire

I.- SITUATION -

II.- POSE DE LA PREMIERE PIERRE – CONSTRUCTION – CONSECRATION -

III. – DONS DU MOBILIER -

IV.- LES CLOCHES -

V.- VITRAUX -

VI.- VICARIAT – PATRONAGE – SALLE Michel CHAUVIN -

VII.- Le CINQUANTENAIRE de la PAROISSE 1912/1962 -

VIII.- MEMOIRE DES ANCIENS PAROISSIENS -

IX.- LISTE des CURES et VICAIRES de la paroisse Saint PAUL -



I.- SITUATION -

      Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, commença l’urbanisation du quartier des Poussots, l’un des plus plats de la ville, mais aussi l’un des plus pauvres, avec la construction de petites maisons modestes en bordure de la route de Longvic. La prison fut édifiée à partir de 1852 le long de cet axe routier, puis le 1er juillet 1885 s’ouvrit une nouvelle nécropole en remplacement du cimetière, alors proche de la place Darcy,et qui gênait les riverains du quartier Montchapet. Ce quartier résidentiel faillit être traversé par la ligne de chemin de fer DIJON/LANGRES, qui passa finalement par les Poussots en 1870.

      Ce quartier des POUSSOTS ou des PEJOCES constituait l’extrême banlieue de DIJON, il n’y avait que des champs occupés par de nombreux maraîchers. Savez-vous que POUSSOTS vient de « poussots » jeunes pieds de vigne qui, dès le XIIème siècle, allaient du nord du Parc jusqu’à LONGVIC ? Et que PEJOCES, autre nom énigmatique, est simplement un dérivé du nom propre PAGE, qui fut propriétaire d’une fontaine. En 1349, on note la forme « la Fontaine au Paige » puis en 1511 on retrouve le terme « La Paigeosse ». Si les fontaines et les vignes sont nombreuses, les prairies et les champs foisonnent. A l’heure actuelle, il existe la rue des Grands Champs, des Champs Prévois. Ces champs tirent leur dénomination de leur forme, de leur étendue, du nom de leur propriétaire.

      Un lieu de culte manquait à cette partie de la ville.

      Vers 1907, une dame de charité visitait les indigents du quartier des Poussots, et déplorait la difficulté qu’éprouvaient ces pauvres gens et leurs enfants pour la pratique de leur vie religieuse, du fait de l’éloignement de l’église Saint PIERRE. Riche et bonne, Mme DEGRENAND comprit l’appel de DIEU, et peu après, sur son lit de mort, donna 100 000 F pour la construction de notre église.

      La donatrice exigea sans doute que sa libéralité soit entourée de discrétion, les bulletins paroissiaux de Saint Paul ne révélant aucun détail sur elle. Elle était en tout cas la veuve de Pierre DEGRENAND, un banquier généreux envers l’Eglise. Le couple offrit, pour les restaurations de Notre Dame, un vitrail du chœur. Le curé de cette église écrivit que Mme DEGRENAND était « l’une des femmes les plus généreuses et des plus modestes aussi ».

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II.- POSE DE LA PREMIERE PIERRE – CONSTRUCTION – CONSECRATION -

      A.- POSE DE LA PREMIERE PIERRE -

      Quoique gravement malade, Monseigneur DADOLLE, alors évêque de DIJON, tint à présider la cérémonie de la pose de la première pierre de Saint Paul, le jour des Rameaux de 1911. Il déclara alors :
  « Tout le monde est d’accord pour applaudir aux progrès de tout ordre dont l’installation d’une église et la présence du prêtre ont fait bénéficier le quartier Montchapet. Il en sera de même pour les Poussots.»
  « Ici nous venons chez les pauvres. Il n’y aura donc plus que les professionnels du mensonge pour continuer de dire que la religion, curés et évêques, ne va qu’aux riches.»
Monseigneur DADOLLE devait s’éteindre peu de temps après la pose de la première pierre, le 22 mai 1911 à l’âge de 54 ans.

      B.- CONSTRUCTION -

      La nouvelle église serait réalisée intégralement en néogothique par l’architecte Charles JAVELLE, elle comporterait trois nefs et un clocher accolé au milieu du bas côté sud.

      Sa construction fut confiée, par Monseigneur DADOLLE, au Père Maurice CHEVALIER, curé de Saint PIERRE, déjà connu pour avoir construit l’église de TART-le-HAUT. Il voulut, sans doute, comme à TART-le-HAUT, que l’édifice soit construit en néogothique. La disposition intérieure de Saint PAUL évoque d’ailleurs celle de TART-le-HAUT, avec sa nef centrale dotée de colonnes, ses bas-côtés se terminant par un mur plat orné d’un autel, son absence de transept, son chœur polygonal.

      Grâce à son expérience des bâtiments, le Père Maurice CHEVALIER réalisa ce tour de force d’édifier l’église, le clocher et le presbytère pour 92 000 F.

      Achevée deux ans avant la première guerre mondiale, l’église Saint PAUL devait être la dernière construction dijonnaise néogothique.

      C.- CONSECRATION

      Le dimanche 1er septembre 1912, la nouvelle église s’ouvre au culte avec pour premier curé de la paroisse le Père Maurice CHEVALIER, et le 30 octobre 1913, Monseigneur MONESTES devait procéder à sa consécration. Sans plus attendre on y baptisa 6 enfants, la paroisse avait commencé à vivre…

      La vie religieuse s’organise, baptême, catéchisme, communion, confirmation.

      Le père CHEVALIER se mit à éditer un bulletin paroissial de 100 à 125 pages, intitulé « NOTRE CLOCHER » et vendu 10 cts.

      Des doigts agiles confectionnent nappes et linge d’église.

      Elle fut placée sous le patronage de SAINT PAUL parce que « le voisin Saint PIERRE réclamait ce complément fraternel » mais encore sous celui plus discret de « NOTRE DAME des SEPT DOULEURS » ou « NOTRE DAME de PITIE », aux pieds de laquelle le voisinage du Champ des Morts amènera les âmes désolées et les cœurs meurtris. La nouvelle église tenait compte du cimetière voisin. A défaut de christianiser cette nécropole laïque, elle s’installait dans son voisinage et s’y adaptait, en 1913 elle se dota d’une confrérie de Notre Dame des Sept Douleurs.

      Elle méritait bien que lui fut appliquée l’expression romaine de Saint PAUL, hors les murs, compte tenu de sa situation géographique.

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III. – DONS DU MOBILIER -

      Dans les derniers jours d’août 1912, juste avant son inauguration, la nouvelle église reçut son mobilier.

      Les autres églises dijonnaises se montrèrent solidaires envers la « dernière née ».
      L’archiprêtre Jean Baptiste BIZOUARD offrit à Saint Paul l’ancienne chaire de la cathédrale (actuellement au musée d’Art Sacré de DIJON depuis 1987). Il lui céda aussi les fonts baptismaux. Le grand séminaire donna un autel provisoire en bois. Les pères Dominicains des confessionnaux, les Jésuites offrirent 3 statues.

      En juin fut mise en place une PIETA, œuvre du sculpteur Xavier SCHANOSKY, qui s’était inspiré d’une sculpture ornant l’église de TALANT.

      M. Emile POUFFIER, dont le père tenait la marbrerie en face du cimetière, réalisa le maître-autel néogothique qui fut livré en mai 1913.

      Le Père CHEVALIER fit installer un chemin de Croix – Il mit un certain temps à choisir et décider. Il fut confié à M. BENSIGER.

      Une belle statue de Saint PAUL fut donnée par un bienfaiteur ainsi qu’un calice en argent du XVIIIème ; de même le missel de Monseigneur DADOLLE fut donné par les abbés DADOLLE, frères du Pontife.

      Comme Saint PIERRE et Saint JOSEPH, Saint PAUL fut édifié et meublé grâce à des personnes fortunées qui portaient de l’intérêt aux populations modestes des faubourgs de DIJON. Ne se résignant pas à ce que ce quartier d’une disposition ingrate reste sans lieu de culte, ils voulurent le doter d’une église néogothique aussi belle que possible.

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IV.- LES CLOCHES -

      La clochette du début « Jeanne Marguerite » dont la voix claire et aiguë exprimait une louange si discrète, dit-on, que quelques malins la surnommèrent « le grelot », fut rejointe en septembre 1913 par « Bénédicta » la cloche du VAL-des-CHOUX.

      Le 16 juillet 1925, trois nouvelles compagnes, expédiées de MONTARGIS, rejoignirent le clocher.

        - « NICOLE-DENISE » (253 kilos) donnant le do, avait pour marraine Denise RICHARD, fille de Lucien RICHARD, directeur de la biscuiterie PERNOT.

        - « MARIE-LOUISE » (177 kilos) donnant le mi bémol, avait pour marraine Marie-Louise SCHANOSKY, fille du sculpteur Xavier SCHANOSKY (qui réalisa la PIETA) et épouse du marbrier Emile POUFFIER (qui réalisa le maître-autel).

        - Et « MARIE-THERESE » (563 kilos) la plus lourde, donnant le la bémol. Sur cette dernière on peut lire « si la voix du Seigneur frappe vos oreilles, ne fermez pas vos cœurs » ou encore une inscription latine dont la traduction est la suivante « Je loue Dieu, j’appelle les vivants, je pleure les morts, j’embellis les fêtes ».

      Le 02 août 1925, Monseigneur Maurice LANDRIEUX, évêque de DIJON, baptisa ces trois nouvelles cloches acquises grâce à un don et à une souscription paroissiale.

      Dans la semaine qui suivit leur bénédiction, le beffroi fonctionnait électriquement et l’église Saint PAUL marquait en la matière une avance sur les sept autres églises de la ville.

      Mais la vétusté et les orages eurent raison des cloches, et, en 1994, 30 000 F furent investis pour exécuter des travaux par l’Entreprise BODET qui ont permis de leur redonner vie après 7 ans de silence.

      Il convenait de donner une voix qui louât dignement le Créateur.

      Un détail, NICOLE-DENISE ne pèse plus que 249 kilos… Elle a perdu 4 kilos sous les coups de burin du spécialiste. Elle avait la voix trop haute d’un demi-ton par rapport à ses sœurs. On lui enleva une couche de bronze d’un à deux millimètres.

      Dans un article du journal local du 11 février 1994, le Père Bernard BUISSON, alors curé de la paroisse, exprima sa vive gratitude envers les généreux donateurs, grâce à qui les cloches de SAINT PAUL pouvaient à nouveau accueillir les joyeuses espérances des époux, accompagner, de leurs notes tristes et lentes, les cortèges funèbres, et égrener les heures du temps qui passe…

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V.- VITRAUX - entre 1940 (bombardement de l'église) et 1948 (décès de Louis BARILLET)

      Notre église Saint PAUL doit ses nouveaux vitraux au grand maître verrier Louis BARILLET, l’un des plus brillants du XXème siècle, tout comme ceux du SACRE CŒUR.

      La lecture des vitraux est multiple. La lisibilité change selon les faces et lorsque le crépuscule se déploie, l’ouvrage s’illumine. Il offre une dimension supplémentaire, une grandeur d’âme qu’il est impossible de percevoir en plein jour.

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VI.- VICARIAT – PATRONAGE – SALLE Michel CHAUVIN -

      A.- VICARIAT – SALLE de PATRONAGE

      La salle du patronage des jeunes filles se situait rue Philippe Guignard. Trop petite pour accueillir tout le monde les garçons n’avaient pas de locaux, ils jouaient dans la cour de l’église et sur le terrain face à l’église.

      Il fut alors décidé, en 1927, la construction en dur d’un bâtiment qui comprendrait vicariat – salle de patronage et salle de théâtre.

      L’Abbé ARBEY s’y employa de toutes ses forces et en 1928 fut posée la première pierre.

      Pour la construction de ce bâtiment des souscriptions furent lancées, des kermesses organisées, le tout avec succès. Le Père CHEVALIER disait « mais qu’est-ce qui peut dépasser la générosité des Poussotins ».

      La marche ascendante de la paroisse s’améliorait véritablement.

      A cette époque, grâce à Monsieur Gaston GERARD une aide du Conseil Général fut accordée ce qui permit à notre église de se doter d’un orgue.

      Puis ce fût la deuxième guerre mondiale, le Père CHEVALIER mobilisé. La violente tournure de la guerre changea les mentalités, une certaine fatigue se fit sentir parmi les habitants et au sein de la paroisse.

      Après les sombres années de guerre, la vie reprit, le quartier grandit, le nombre d’enfants augmente dans les années 46/48. Un nouvel élan fut donné à la paroisse avec le retour du Père CHEVALIER, puis avec l’arrivée du Père RATEL et des abbés ARBEY – de BROISSIA et FOLTETE.

      B.- SALLE Michel CHAUVIN -

      Par suite de la construction constante de nouveaux immeubles, de maisons, la population du quartier augmente considérablement et de ce fait la paroisse Saint PAUL prit une grande extension.

      La construction d’une vaste salle paroissiale s’imposait pour la vie du quartier.

      Il fut alors prévu la construction d’un nouveau bâtiment au fond de la cour de l’église, long de 35 m et large de 13 m, qui serait équipé de cloisons mobiles permettant, selon les besoins, de la fractionner en plusieurs pièces, pour l’utilisation de séances récréatives, réunions paroissiales, le patronage, le catéchisme, mais aussi, pour abriter les activités des sociétés du quartier qui manquaient de local suffisamment vaste.

      Le début des travaux fut lancé en février 1957, et le 03 mars 1957, Monseigneur SEMBEL, évêque de DIJON, bénit la première pierre de ce bâtiment. Il était accompagné, entre autres, par Monseigneur LEFEBVRE, vicaire général, le chanoine RATEL, curé de Saint PAUL, des abbés CHAUVIN et BUISSON, ses vicaires, du chanoine CHEVALIER, premier curé de la paroisse, du chanoine LATOUR, doyen.

      Pour financer le coût des travaux de cette salle, une souscription et un emprunt auprès de toutes les familles furent lancés, outre les collectes mensuelles à la sortie des messes. Beaucoup de bénévoles participèrent aussi à sa construction, le soir après leur travail ou encore le samedi après-midi et le dimanche matin.

      L’inauguration et la bénédiction de cette salle eurent lieu le 26 avril 1958 par Monseigneur SEMBEL, entouré de nombreux paroissiens.

      A l’origine, cette salle devait s’appeler « salle Pierre DADOLLE » en souvenir du grand évêque de DIJON. Mais à la suite du décès, le 27 juin 1957, de l’abbé Michel CHAUVIN, survenu tragiquement à l’âge de 35 ans, en tentant de sauver de la noyade un enfant du patronage, Claude ANGEVELLE, qui se baignait dans la Saône à Athée dans le canton d'AUXONNE, il fut décidé qu’en hommage à sa mémoire, la nouvelle salle paroissiale porterait son nom.

      Monseigneur SEMBEL procéda à la bénédiction de l’intérieur et de l’extérieur de la salle, et dévoila le portrait de l’abbé Michel CHAUVIN de même que la plaque de marbre, à côté de la porte d’entrée, sur laquelle a été gravée l’inscription « salle Michel CHAUVIN ».

      Le chanoine RATEL prit la parole pour remercier chaleureusement tous ceux qui avaient participé à la construction de l’édifice. Sa gratitude alla aux donateurs et il demanda que l’effort de générosité ne se ralentisse pas car de « fortes sommes restaient encore à payer ».

      Malgré ces évènements tragiques, la vie de la paroisse se poursuivit.

      Pendant longtemps, cette salle fut le centre des activités de la paroisse : théâtre pour les jeunes, concerts, conférences – réunions pour les missions, les kermesses qui prenaient chaque année une grande importance.

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VII.- Le CINQUANTENAIRE de la PAROISSE 1912/1962 -

      Le journal local titrait:

1912 : 3 000 habitants – 1962 : 9 000 habitants

l’EGLISE SAINT PAUL de DIJON, qui constitue une grande communauté

paroissiale, a célébré hier, sous la présidence de Mgr MATHEY, enfant de la paroisse,

le CINQUANTENAIRE de sa FONDATION

      En continuelle expansion, ce quartier populaire avait triplé, de nombreux ouvriers de la manufacture des tabacs ainsi que des employés du gaz, des usines TERROT et de nombreux cheminots vinrent y habiter.

      L’église Saint PAUL était devenue le cœur d’une grande agglomération laborieuse aux caractères bien définis. Mieux peut-être que dans certaines paroisses du centre, il existait une réelle unité et l’on pouvait, sans risquer de se tromper, parler de famille, de communauté paroissiale.

      Aussi, en ce dimanche 21 octobre 1962, l’assistance était nombreuse pour fêter le cinquantenaire de sa fondation. Depuis longtemps cette journée avait été préparée. Mieux que restauré, l’édifice avait été rénové dans son style et ses aménagements. A cette tâche s’était beaucoup dépensé le Chanoine RATEL, curé de Saint PAUL et successeur direct du chanoine Maurice CHEVALIER, curé-fondateur de la paroisse.

      Pour cette occasion d’importants travaux avaient été réalisés ainsi qu’en atteste une lettre du curé à ses paroissiens:

   «Chers PAROISSIENS,

   Bâtie en 1912, votre église a maintenant 50 ans. Nous avons voulu qu’elle soit rénovée et nettoyée pour ce cinquantenaire. Voici la liste des travaux qui ont été réalisés depuis 2 ans environ.

   La surélévation du chœur et son revêtement de mosaïque, le déplacement de la table de Communion pour gagner de la place.

   La pose d’un large escalier d’accès au chœur en pierre de DIJON.

   La pose d’un marchepied d’autel en pierre de BROCHON.

   L’installation d’un bel autel en pierre de COMBLANCHIEN, consacré par Mgr SEMBEL, le 1er octobre 1961.

   Dans la nef, un raccordement en « granito » du sol et une marche de pierre supplémentaire aux deux autels latéraux.

   La pose d’un tabernacle solide à l’autel de la Vierge.

   Les installations électriques et prises de micro au maître autel.

   La remise en état de l’installation électrique pour l’éclairage de l’église et du chœur.

   En février dernier, le travail le plus important : en un temps record (15 jours) le brossage complet, le rebouchage des fissures et le badigeonnage de toute l’église.

   Les frais pour tous ces travaux s’élèvent à un total de 1 700 000 anciens francs, calculés au plus juste par des amis de la paroisse. Les ressources habituelles de la paroisse (quêtes du dimanche) ne peuvent pas être employées à couvrir ces frais exceptionnels. Nous pensons que chaque famille chrétienne de la paroisse, heureuse de prier dans une église digne et propre, se fera un devoir de verser dès que possible une contribution calculée selon ses ressources pour nous aider à payer les factures.

   Au choix : mettez votre contribution sous enveloppe en mentionnant: « Pour les travaux de l’église » ou faites votre versement au CCP. M. le Curé de St PAUL – 960 22 DIJON.

   D’avance merci au nom de la Communauté paroissiale.»

      C’est Monseigneur André MATHEY, vicaire général, enfant de la paroisse, qui célébra la grand-messe du cinquantenaire, il avait pour diacre l’abbé Bernard BUISSON et pour sous-diacre l’abbé Michel QUANQUIN.

      Après le chant de l’Evangile, le chanoine RATEL prit la parole pour évoquer le souvenir de son prédécesseur le chanoine Maurice CHEVALIER, et de tous les vicaires qui s’étaient dépensés au service de la paroisse. Il eut une pieuse pensée pour tous les membres de la communauté paroissiale qui n’étaient plus, puis enfin il souhaita que la paroisse soit toujours plus unie et vivante.

      Dans son sermon, Monseigneur MATHEY, après avoir rendu grâce à DIEU pour tous les dons dont il avait comblé la paroisse durant cinquante ans, à travers le ministère des prêtres et l’effort des chrétiens, a ajouté : « il n’est pas concevable, dans l’Eglise de DIEU, qu’on s’arrête en chemin. Vous êtes un peuple en marche. Dans cette terre de mission qu’est devenue la France, ceux qui ont la foi et qui en vivent sont devenus le petit troupeau, dont parle Jésus. Cela ne doit pas lui faire perdre confiance. Que ceux qui ont reçu la grâce divine dans cette église comprennent les exigences de leur baptême et fassent que le CHRIST soit connu et aimé de chacun. » Il a aussi parlé des paroisses et des responsabilités qui pèsent sur chacun des fidèles « le peuple en marche, c’est cela l’Eglise. Dans notre monde moderne où s’affrontent toutes les cultures, toutes les philosophies, toutes les formes de pensées, le petit troupeau de chrétiens doit, avec chacun de ses prêtres, travailler à la diffusion du message évangélique et vivre en conformité avec l’enseignement du CHRIST. »

      L’après midi, au cours d’une réunion toute familiale, fut évoquée, en la salle Michel CHAUVIN, l’histoire de la paroisse Saint PAUL. Cette évocation fut animée par le Père RATEL et ses deux vicaires les abbés Paul LAMARCHE et Bernard LATOUR, ainsi que par quelques paroissiens. Les jours heureux, comme les jours de malheur, tel le bombardement, ont été remis en lumière avec une émotion sincère. Dans une partie de la salle Michel CHAUVIN, avait été aménagée une intéressant exposition retraçant la vie de la paroisse.

      La journée se termina pas un goûter, et comme elle avait commencé, par une manifestation de prières.

      RENDEZ-VOUS en 2012 pour fêter le CENTENAIRE de la PAROISSE.

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VIII.- MEMOIRE DES ANCIENS PAROISSIENS -

      Monsieur André LEROUX et son épouse Simone, toujours fidèles à notre paroisse, et bien connus de tous, se souviennent ….

   « Nous sommes arrivés à DIJON au début de l’année 1946. Comme notre sœur était religieuse au BON PASTEUR, rue J.B. Baudin, nous assistions aux offices dans leur chapelle, jusqu’au jour où l’abbé FOLLETETE est venu nous rendre visite et nous avons été engagés dans la paroisse ST PAUL. Nous y avons connu le Père CHEVALIER, l’abbé FOLLETETE et un ancien prêtre comme auxiliaire, le père JORLAND, décédé après avoir été très exposé au soleil lors de la procession de la Fête DIEU. A cette époque il y avait un « Suisse », costume de rigueur, et hallebarde à la main. L’officiant était dos aux fidèles. Il y avait encore une grille à un mètre des premières colonnes et qui enfermait les statues de St JOSEPH et de la VIERGE.

   Il y avait des chaises basses pour se mettre à genoux et évidemment les premiers rangs étaient réservés aux « notables » ou aux plus généreux. Bien entendu, leurs noms étaient inscrits sur des plaques émaillées ou en cuivre reluisant. Pour les genoux, elles étaient recouvertes de drap soyeux rouge. Mademoiselle QUANTIN passait au début de la messe avec son aumônière afin de recevoir le paiement des chaises occupées. Quelle façon d’accueillir les fidèles.

   L’abbé FOLTETE a vu l’arrivée du Père RATEL. C’est à ce moment là qu’ont débuté les « Missions ». La première mission avec comme responsable des 2 autres missionnaires, le Père DESMARETS. Mission très suivie, si bien qu’il fallut faire une tribune provisoire de 40 à 50 m² environ au dessus de la porte centrale jusqu’aux proches colonnes avec appui sur les chapiteaux desdites colonnes. Les matériaux fournis et les travaux effectués par une entreprise dijonnaise à peu de frais pour la paroisse.

   Peu après, M. PINAULT menuisier rue des Grands Champs plaça le tambour actuel.

   Et une équipe de jeunes foyers fut mise en place avec de nombreux participants (très bénéfiques pour les relations ultérieures).

   La deuxième mission, avec le père DELORME (progressiste) n’a pas fait l’unanimité de l’ensemble des paroissiens, si bien que les « notables » donc les plus généreux, ont boudé les offices.

   L’abbé FOLTETE a été remplacé par l’abbé CHAUVIN. Je ne veux pas m’étendre sur cette période, car les bulletins paroissiaux ont longuement mentionné les faits. En 1957, drame de la noyade de l’abbé et Georges ANGEVELLE.

   Que fait le portier ?…Un dimanche, tandis que nous attendions l’office, le père RATEL s’est approché d’ANDRE et lui a dit « au lieu de te plonger dans ton FEDER , tu ferais mieux d’aller faire l’accueil. Et c’est ainsi qu’André a fait, jusqu’au possible, ce service d’accueil dont beaucoup se souviennent.

   Une salle Michel CHAUVIN a été construite afin d’accueillir les paroissiens aux spectacles donnés par les jeunes du quartier, salle avec scène. Salle réduite actuellement, puisque l’Oratoire en a pris cette partie et la scène a disparu.

   Durant cette période, il y avait blanchiment des murs intérieurs de l’église, plafond, avec bien entendu des échafaudages. Peu après nouvelle fuite de la toiture et dégâts au plafond côté horloge. Travaux de mise du nouveau chauffage, tunnel sous l’allée centrale, grille du flux d’air chaud soufflé vers le tambour.

   Lors des missions, la chaire existait encore. Il y avait une chorale assez importante et la participation des paroissiens aux offices était grande, si bien qu’à certains offices, on était obligé d’ouvrir les portes côté trottoir.

   Le père RATEL nous avait engagés pour distribuer « la VIE CATHOLIQUE » dans tous les quartiers « il faut enfoncer les portes » disait-il. Ensuite, M. RUCHET a fait installer une baraque de vente de publications catholiques dont on voit encore à gauche de la cour, une dalle en ciment. Chacun à notre tour, le dimanche avant et après la messe on y tenait la permanence. Dire également qu’il y avait une grille forgée sur les murs encore existant et une haie de buis l’accompagnait, et qu’il fallait à chaque printemps faire équipe pour la tailler sous la direction de René CONTANT.

   Après la première mission, institution d’une équipe pour débiter stères de bois ou collecte de boulets ou briquettes sur l’ex-stade du patro, afin d’être portés et distribués, par les bonnes volontés, aux plus démunis du quartier. Les noms des bonnes volontés ne sont pas donnés mais DIEU et les plus anciens encore sur terre, les connaissent.

   Que dire des suites de la fête des Rameaux, toutes les chaises ou bancs étaient mis dehors pour époussetage et encaustiquage, pendant que l’intérieur de l’église était lavé à grande eau. Combien de mains ouvertes!

   En face de l’entrée de la cour, la maison d’en face était destinée aux Sœurs de la paroisse. La semaine, la messe du matin était célébrée dans une petite chapelle et c’est là que chaque fin de semaine se réunissaient les messieurs pour le chapelet, sous la direction de M. FAY. Et dans sa chambre, l’abbé LATOUR réunissait certains de ces messieurs pour une méditation dialoguée.

   Toujours après la première mission, il était de coutume que chaque mois, au fond de l’église, on dépose des denrées pour les « bouches de la cure » (panier des prêtres).

   Si on parle de catéchisme, Mlle FARGETON était la grande responsable.

   Pour la kermesse durant plusieurs années elle était très appréciée par les paroissiens environnants.

   La même entreprise qui était venue en aide pour la tribune provisoire, nous a prêté un petit train, qui est encore en souvenir de beaucoup d’entre nous. C’était le triomphe du Père RATEL. Pratiquants ou non du quartier participaient à cette kermesse avec enthousiasme. »

      La famille POISIER se souvient aussi...

Jean-Claude POISIER, fils de M. et Mme Georges POISIER, maraîchers, se souvient également:
« En tant que maraîcher, je n’ai pas oublié le passage dans notre paroisse du Père CHALMANDRIER, arrivé de la paroisse Saint LOUIS et plus tard nommé curé à PONTAILLER et en même temps aumônier de la Saint FIACRE, Saint patron des maraîchers.

« Dans les années 55/60, la vie associative culturelle et sportive de la paroisse était très conséquente.

« Tous les jeudis après-midi pendant la période scolaire c’était le « PATRO » avec de nombreuses sorties au Bois du Parc où étaient organisés divers jeux, avec au retour une séance de cinéma fixe, dans l’actuelle salle de caté, les projections de TINTIN – BLAKO et MORTIMER nous enchantaient, le tout était dirigé par l’Abbé Michel CHAUVIN et ensuite Bernard BUISSON.

« La colonie de vacances, tous les étés pendant un mois, dans la magnifique propriété du château de BIERRE-les SEMUR, à l’époque propriété de l’Evêché, conjointement entre la paroisse Saint PAUL, la paroisse Sainte JEANNE d’ARC, dirigée par le père GUILLAUME et la paroisse de BINGES et environ, dirigée par le père de BAILLANCOURT. Tout d’abord sous l’égide de Michel CHAUVIN et sa célèbre « traction » et ensuite de Paul LAMARCHE, avec à l’époque les trois sections : « les cœurs d’or » pour les plus petits – « les ardents » pour les moyens et « les entraîneurs » pour les plus grands – venaient ensuite « les chefs » dont quelques noms me viennent à l’esprit : Max RABLE – Claude CHAUSSADE – Jacques VAILLANT, Michel ROTTER etc…

« Le dimanche, il y avait 3 messes et chacune d’elles était servie par des enfants de cœurs dont j’ai fait partie pendant plusieurs années. Le curé était alors le père Bernard BUISSON, revenu sur la paroisse il y a une dizaine d’années à la suite du père Paul RENAULT. N’oublions pas non plus le passage de l’abbé GUY et du père PINSTON.

« Toutes ces manifestations ainsi que la fameuse kermesse n’auraient pas été possible sans l’efficacité et la disponibilité de quelques personnes actives comme MM. RUCHET et CONTANT, Léon BARRILLOT, André BOITEUX, Pierre LERAT qui s’occupa particulièrement de l’équipe de basket « Pierre DADOLLE » entre autres, Georges POISIER, M. CARROUGE et j’en passe.

«Les kermesses étaient très importantes, très animées et riches en activités : stand de tir dont le gardien des carabines était Georges POISIER, mon père, - stand de vente de légumes, récoltés par mon père auprès de tous les maraîchers du quartier et dont la recette était remise à la paroisse. Mais le « clou » de la kermesse c’était le petit train qui faisait le tour de l’église pour la plus grande joie des enfants. Il était piloté par MM. QUANQUIN ET CHAPET. Il était installé par une équipe de prisonniers de la maison d’arrêt de la rue d’Auxonne.

« Il ne faut pas oublier les nombreuses séances récréatives données salle Michel CHAUVIN avec pièces de théâtre jouées pas les jeunes de la paroisse. la salle était comble.

« Les activités étaient souvent suivies de repas conviviaux préparés et servis pas des dames de la paroisse.

« Beaucoup de gens s’impliquaient bénévolement pour occuper les jeunes et animer différents ateliers de : vitrail, de plâtre, de peinture….

« Encore un souvenir important : le travail efficace, discret de Mlle SOICHAUX qui s’occupait de la cure, de la déco florale de l’église et de l’entretien entre autre des aubes des enfants de cœur.

« N’oublions pas de rendre hommage à M. LERAT, décédé il y a quelques années, et qui a beaucoup participé à la vie paroissiale de Saint PAUL, tant par sa générosité que pour l’exécution des travaux d’électricité dans l’église et surtout au clocher. »

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IX.- LISTE des CURES et VICAIRES de la paroisse Saint PAUL -

.- CURES.-

1912 : Maurice CHEVALLIER
1948 : Alfred RATEL
1973 : Paul RENAUD
1984 : Jean Claude MOUREY
1989 : Bernard BUISSON
1996 : Hubert HOPPENOT
2006 : Richard FYDA

.- VICAIRES.-

1927/1929 : André ARBEY
1929/1936 : Edouard de FROISSARD de BROISSIA
1936/1938 : Jean BOUHEY
1938/1950 : Paul FOLTETE
1945/1952 : Henri JOLANT (décédé le 08 juillet 1952)
1950/1954 : Jean CHALMANDRIER
1954/1957 : Michel CHAUVIN (décédé le 27 juin 1957)
1956/1959 : Bernard BUISSON
1957 : Paul LAMARCHE
1959 : Bernard LATOUR
1963 : Bernard PINSTON
1967 : Jean DARCY
1968/1984 : Michel GUY
1973/1985 : Maurice THIRAULT
1979 : P. PIVERT
2006 : Jacques DESCREUX (prêtre disponible pour la paroisse)




      Ce document contient peut-être des erreurs certains faits ont pu être oubliés, MERCI à tous de bien vouloir le signaler, toute participation sera la bienvenue.



      SOURCES :
   - Pierre-Antoine Jacquin, "Le néogothique dijonnais et ses mécènes 1813-1913", Annales de Bourgogne, t. 74, 2002, p. 66-70.
   - Bourgogne Magazine pour les vitraux
   - Journaux locaux du 22 10 1962 et du 11 02 1994
   - Témoignages de M.et Mme LEROUX et de la famille POISIER

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